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Nouvelle No Noémie
21 février 2008

Le sens du vide

gothicgargouille

Le vide. Au milieu du hall principal, au milieu de la foule, j'hurle à perdre la voix. Les gens autours s'arrêtent, me détaillent, me dévisagent, commentent, se posent des questions, murmurent. Je sens les regards réprobateurs ou curieux qui se fixent sur moi. J'ai honte. Je voudrai être ailleurs, mais je ne peux, quelque chose m'oblige à rester. Alors je crie. Je crie pour inciter mon malaise à partir. Mais plus j'essaie plus il grandit, et plus il grandit plus il m'étouffe. Alors à bout de souffle et d'énergie, je lève un regard vers le monde autour. Mais il n'y a rien, rien du tout, je suis sur un caillou flottant. Au beau milieu du vide. Et je sais qu'il ne faut pas bouger de peur de faire basculer le caillou, et moi dans le vide. Ce vide m'attire. Je suis fascinée. Finalement je me décide à refermer les yeux. Je pense que je suis entouré. Je tend la main en un geste de supplique. Je suis ignorée, les gens sont là autour, me passent à côté et m'ignorent. Et seule, au milieu de la foule, abandonnée, je crie. Personne donc pour m'entendre, pour me comprendre, pour me soutenir? Comme si j'étais inaccessible, dans le vide infini. Alors? Je retourne sur mon caillou. Que vaut-il mieux? Mon caillou où je ne peux bouger ou le hall? Quand tu es seule, c'est facile de se laisser glisser. Aller un peu de courage, allons voir au fond de ce vide qui, sensiblement, m'attire. Juste un pas, un seul, vers l'abîme.

Je ne veux pas.

Je ne veux pas retourner chez Mère,

je ne veux pas "qu'on" vende la maison,

je veux pas qu'on divorce

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