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Nouvelle No Noémie

12 mars 2008

la voyageuse du temps

vue

Hier j'avais rendez vous avec la spé du cerveau -avec la voyageuse du temps. Ça me plait bien tiens : "la voyageuse du temps" plus sympa que psy qui me fait penser au spé pour foldingue. Ça faisait presque un an qu je n'y avais plus mis les pieds. Si pour certains remonter dans son passé peut sembler cool, moi je ne trouve pas. D'abord parce que j'aime pas tant que ça mon passé. J'ai tout fait pour l'oublier, essayer de construire ma vie. Ensuite faire remonter à la surface des sentiments, les faire revivre c'est toujours un véritable supplice. Avoir gardé ses larmes pendant son enfance, son adolescence et les refaire sortir des années après et bien ses sentiments là ressortent amplifiés, et certains sont extrêmement douloureux. La douleur je connais, je suis une grande fille, doublée de garçon manqué. Mais ces douleurs là sont des blessures infligées à l'âme. Au plus profond de moi. J'ai toujours beaucoup de mal à les ressortir. Invariablement je ressors de ses séances un peu plus meurtrie dans mon moi interne. Alors j'avais arrêté d'y aller. Seulement mon état ne s'est pas amélioré, et la dépression s'est aggravée au point de ne plus pouvoir faire quoique ce soit sans être effondrée. Evidemment j'en avais pas eu conscience et la voyageuse a essayé de me comprendre, ou plutôt de me faire comprendre, voire les deux. Moi je me dis que même si j'avais continué avec elle, ça n'aurait rien empêché. S serait sortie avec sa nouvelle pouf , et il m'aurait largué tout aussi bien. Je lui dis: normal que vous me dites ça, vous pouvez pas me dire autre chose, il faut bien que vous gardez votre cliente. Et plus je suis mal plus vous justifiez que je dois venir pour mon bien. Elle me regarde dans les yeux et me dit: évidemment je n'aurai pu éviter que votre mari vous trompe et vous quitte, mais, si on en avait parlé, ça se serait fait moins douloureusement, et je suis persuadée que vous n'auriez été tentée de mettre fin à vos jours. Croyez-moi Noémie, vous ne pouvez pas vous en sortir seule et sans aide. Et moi dépitée: parce que vous croyez vraiment que ça me fait du bien de souffrir ici? Vous croyez qu'en ayant mal comme ça je peux m'en sortir plus facilement? Et elle tranquille: Pour combattre efficacement le mal, il faut en prendre conscience, et vous ne pouvez y arriver seule. Maintenant, je ne vous enferme pas dans mon cabinet, et vous pouvez consulter ailleurs, mais de grâce vous avez besoin d'aide, et maintenant plus que jamais.

Bien sur c'est facile tout ça. Quand je regarde derrière, j'ai l'impression d'avoir vécu mille ans. Mais je n'ai que 26 ans, quoi merde, 26 ans et plus de père, une mère quasi inexistante, un frère débordé de boulots, mariée sans enfant et bientôt divorcée.

Pourquoi j'ai pas eu d'enfant? Pourquoi m'a-t'on refusée au moins ce bonheur d'être réellement femme.

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5 mars 2008

On partage? aller, sans rancune...

d9qyq0sb

Ha, encore une dernière chose, je me suis pris un ordinateur portable, donc, je te laisse l'ordi du bureau. Il te sert plus à toi qu'à moi. Et puis c'est mieux comme ça non? Tu as pratiquement tous les meubles, la moitié de la maison dès qu'elle est vendue, je ne te laisse pas comme ça, tu auras de quoi subvenir à tes besoins, le temps que tu te refasses une vie. Je suis content que tu sois enfin devenue raisonnable. N'oublies pas d'être à l'heure, les juges n'aiment pas trop attendre, d'accord? C'est bien qu'on ne se fasse pas guerre. Ça ira? Oké? Bien, à vendredi alors.

Voilà, c'est officiel, on passe chez M le juge, en premier entretient, S reconnaît tous les torts, on fait ça à l'amiable, on est d'accord sur ce qu'il me laisse, sur ce qu'il garde. Je vais être de nouveau libre. Comme si de rien n'était. Comme si 6 ans n'avait pas existé, n'avait jamais existé. C'est bien pour lui, il est avec une fille, il refait sa vie avec une autre avant d'avoir terminé la précédente. Moi je suis rien, un meuble qu'on oublie, qui n'a servi à rien toute sa vie, qui l'a étouffé avec ses problèmes familiaux et personnels.

Il ne pouvait plus, il n'en pouvait plus. Ai-je été si méchante? Non, non, c'est pas toi, enfin, pas directement, tu sais. Tes états changeants, tes relations avec ta famille, ton amour immodéré-incontrôlé ont fini par m'user, au point que je ne te supportai plus. Mais, pourquoi n'as-tu rien dit? Pourquoi? Je te l'ai dit, j'ai essayé, mais tu aimes à t'enfermer sur toi-même, tu aimes dans l'état où tu te mets. Mais c'est pas ça la vie, c'est pas en me laissant sortir seul, c'est pas en restant cloisonnée, il faut sortir, voir du monde. Mouai je suis une moins que rien, ma mère l'a toujours dit. Et tu me le confirmes. Tu consultais un moment, il serait bien que tu reprennes, que tu continues, tu sais, ça te ferait du bien. Donc c'est ça, je suis folle, hein, je suis folle, et tu veux pas t'embarrasser d'une foldingue, 6 ans jetés à la poubelle des émotions.

Bon, je retourne dans mon coin, regarder les stupidités à la télé, végéter et réfléchir.

21 février 2008

Le sens du vide

gothicgargouille

Le vide. Au milieu du hall principal, au milieu de la foule, j'hurle à perdre la voix. Les gens autours s'arrêtent, me détaillent, me dévisagent, commentent, se posent des questions, murmurent. Je sens les regards réprobateurs ou curieux qui se fixent sur moi. J'ai honte. Je voudrai être ailleurs, mais je ne peux, quelque chose m'oblige à rester. Alors je crie. Je crie pour inciter mon malaise à partir. Mais plus j'essaie plus il grandit, et plus il grandit plus il m'étouffe. Alors à bout de souffle et d'énergie, je lève un regard vers le monde autour. Mais il n'y a rien, rien du tout, je suis sur un caillou flottant. Au beau milieu du vide. Et je sais qu'il ne faut pas bouger de peur de faire basculer le caillou, et moi dans le vide. Ce vide m'attire. Je suis fascinée. Finalement je me décide à refermer les yeux. Je pense que je suis entouré. Je tend la main en un geste de supplique. Je suis ignorée, les gens sont là autour, me passent à côté et m'ignorent. Et seule, au milieu de la foule, abandonnée, je crie. Personne donc pour m'entendre, pour me comprendre, pour me soutenir? Comme si j'étais inaccessible, dans le vide infini. Alors? Je retourne sur mon caillou. Que vaut-il mieux? Mon caillou où je ne peux bouger ou le hall? Quand tu es seule, c'est facile de se laisser glisser. Aller un peu de courage, allons voir au fond de ce vide qui, sensiblement, m'attire. Juste un pas, un seul, vers l'abîme.

Je ne veux pas.

Je ne veux pas retourner chez Mère,

je ne veux pas "qu'on" vende la maison,

je veux pas qu'on divorce

15 février 2008

J'ai la suite mon rève

brdeauJe n'ai plus de blog, plus mes écrits, plus rien, même mes photos sont éradiquées, balayées, disparues. S a bien fait le ménage.

Peut être est-ce mieux, peut être pas, je ne sais pas, en fait je n'en sais plus rien.

Je sais qui était sous le drap de mon Cauchemard -Moi!

il faudrait que je le réécrive? je ne sais pas. en plus je vais devoir quitter la maison du bonheur. S la revend. On va se séparer, voilà, quand je sens quelque chose...
donc c'estfini, toute ma vie aura été un gachi, un simulacre de vie pour je ne sais quoi. j'ai tout raté, même mon départ. S va reprendre son ordi, comme je travaille pas et ne touche pas le chomage, ça va être galère. je ne vois pas d'avenir. La vie est décidemment cruelle et ne laisse aucune chance de s'en sortir. Cadeau d'anniversaire: TU VIVRAS, malheureuse mais en vie, pfffffff...

j'suis dég. Ironie du sort: vais devoir retourner chez ma mère... bizard elle est toute gentille avec moi pour le coup. j'ai vidé mon "coffre à dégats" à la poubelle, sans regret finalement. Il me coute de quitter S mais c'est lui qui me laisse, j'ai pas le choix, il ne m'aime plus -bienvenue en cette annéé, bienvenue pour tes 26 ans, j'ai pour toi un beau cadeau... On divorce...

je me suis vue dans mon rêve, je me suis vue sous le drap et suis tombée dans les pommes. Je n'aurais pas du me relever et pourtant...
J'ai plus gout à rien, je m'emmerde. S est la plupart du temps chez sa "pouf" mais il passe souvent quand même, pour voir, faire attention. Tu parles
J'y arrive pas, vivre c'est facile finalement, tu te mets dans un coin, tu te cale tranquille, et tu laisse passer le temps. Lentement, doucement, tranquille j'te dis, tranquille... j'angoisse à mort. Mais que vais-je faire? Que vais-je devenir, pourquoi me faire revenir sur ce monde pourri, si c'est pour végéter, ou me faire encore secouer pour le reste du temps. Pourquoi j'ai loupé? oui , c'est bien là la question, pourquoi j'ai loupé. j'ai encore quelques séances. elles ne m'apportent rien. "Ils" ont peur. ça ne sert qu'à ça, à se rassurer. Mais ils ont rien compris, "on" m'a pris ma vie, il ne reste que l'enveloppe. Que veux-tu que l'enveloppe fasse toute seule...

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